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Histoire et légendes-Une nouvelle vision de Compostelle-Opinions contemporaines
Demandez à quiconque dans la rue " Connaissez-vous saint Jacques ? ", la probabilité est grande qu'il vous réponde " saint Jacques-de-Compostelle ? ". Ceux qui le connaissent vous diront que Compostelle abrite son tombeau et que c'est un grand pèlerinage depuis le Xe siècle. Cette réponse est " politiquement correcte " en Galice.
Compostelle est un grand pèlerinage espagnol, né de l'invasion sarrasine de 711 (dont l'histoire raconte qu'elle a été arrêtée en 732 à Poitiers). Ses conséquences en France et en Espagne ne furent pas identiques. Promu par l'enthousiasme d'associations de pèlerins créées dans les années 1980, ce pèlerinage a aujourd'hui une renommée qui a dépassé les frontières européennes. Celle-ci est la conséquence de l'inscription des chemins de Compostelle au Patrimoine mondial pour l'Espagne en 1993, pour la France en 1998. La première reconnaissance internationale de ces chemins fut celle du Conseil de l'Europe qui les définit en 1987 comme le premier Itinéraire culturel européen. Cette décision, prise sous l'influence de ce qui peut être dénommée " la vision espagnole des chemins ", bien qu'elle soit, pour l'essentiel, basée sur des travaux de savants et intellectuels français de la première moitié du XXe siècle, a fait de Compostelle l'archétype des pèlerinages médiévaux européens. UNE NOUVELLE VISION
L'apport fondamental de la thèse de Denise Péricard-Méa, enrichie par 20 ans de travail de la Fondation David Parou Saint-Jacques, en particulier les travaux de Bernard Gicquel est la base des activités de l'IRJ.
En France, le XXe siècle n'a vu Compostelle qu'à la lumière du Guide du pèlerin de Compostelle publié en 1938. Les années de guerre ont limité l'intérêt pour Compostelle et pratiquement arrêté la recherche. Parmi les Français possédant une culture du pèlerinage, il convient de citer Charles Pichon et tous ceux qui sont restés professionnellement en lien avec Madrid. Après la guerre, le premier a retrouver Compostelle fut l'abbé Branthomme. En 1950, la création de la Société des amis de saint Jacques à Paris relança lentement l'intérêt pour Compostelle sur la base des études antérieures. En 1978 Barret et Gurgand, conseillés par la Société donnèrent droit de cité à la vision de Compostelle d'avant guerre. Ils mirent en route sur ces bases de très nombreux pèlerins dont Denise Péricard-Méa. En 1982, elle prit le chemin, avec cette vision du pèlerinage, conseillée par René de La Coste-Messelière. A son retour celui-ci l'engagea à entreprendre des études d'histoire car " la Société manquait de scientifiques ". En 1986, lorsqu'elle voulut entreprendre une thèse sur l'histoire de Compostelle, son professeur de DEA, membre de l'Institut, l'en dissuada en lui disant " tout a été dit sur Compostelle ". Dix ans plus tard sa thèse apporta la nouvelle vision objet de cette rubrique du site. Elle fut violemment rejetée par la Société, au moment où le pèlerinage vers Compostelle renaissait en France. Malheureusement, les bases de la reconnaissance internationale de Compostelle avaient été posées sur les idées d'avant guerre. HISTOIRE ET LÉGENDES
Trop peu d'historiens se sont intéressés à Compostelle. Les chercheurs qui ont le plus étudié le pèlerinage furent des littéraires ou des artistes, plus concernés par le contenu des textes que par leur véracité. Dès ses origines mystérieuses, ce sanctuaire a été un enjeu politique, XXX. Ceux qui les ont retrouvés les ont interprétés avec les yeux de la Foi. Ce ne sont pas ceux de l'historien. A trop magnifier Compostelle, on en a oublié saint Jacques et bien d'autres cultes.
OPINIONS
Compostelle est devenu un phénomène de société aux dimensions multiples. L'Eglise s'intéresse de nouveau aux pèlerins, que leur démarche rend sensibles à une nouvelle évangélisation. Les politiques ont fait de Composellte un symbole. Le nombre croissant de pèlerins aiguise les appétits commerciaux.
Edition, structures d'accueil, organisation de randonnées ... de nombreuses initiatives tentent de tirer profit de cet engouement. L'inscription des chemins au Patrimoine mondial a entraîné une augmentation notable du nombre de pèlerins étrangers |
Institut de Recherche Jacquaire-IRJ
Siège et présidence scientifique :
39 rue du Sergent Bobillot, 37000 Tours
Présidence opérationnelle :
261 cours Gén de Gaulle, 33170 Gradignan
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