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Le saint Jacques vénéré à Compostelle n’était pas Galicien mais Galiléen.
Etre pèlerin de Compostelle est une invitation à mieux connaître saint Jacques le Majeur, l'apôtre impétueux et l'Epître qui porte son nom. Cette image nous le montre en pèlerin, invitant à lire cette Epître. Pendant tout le Moyen Age, il passe en effet pour en être l'auteur, y compris à Compostelle où la liturgie l'utilise abondamment. Il était vénéré dans toute l’Europe grâce à cette Epître, en particulier au moment de la mort. Les mourants recevaient le "sacrement de Monseigneur saint Jacques". Le pèlerinage médiéval était un pèlerinage espagnol que la légende de Charlemagne a contribué à faire connaître.
Les chemins de Compostelle sont une création contemporaine. Compostelle marque le succès d’un marketing vieux de dix siècles, amplifié par le succès de l'Ordre de saint Jacques à Grenade en 1492. Mais il y eut plusieurs autres Jacques aux temps apostoliques. Le plus célèbre est Jacques, dit le Mineur, également apôtre. L'AUTEUR DE L'ÉPÎTRE
Le Nouveau Testament comporte une Epître de Jacques dont l'auteur reste inconnu des recherches les plus récentes. Mais lorsqu'est né le pèlerinage à Compostelle, elle était attribuée à Jacques fils de Zébédée, dit le Majeur.
Cette Epître a fortement influencé les fidèles et les pèlerins qui voyaient en lui un guide sur Terre et vers le Ciel. Elle reste d'une grande actualité par sa dimension sociale et mérite d'être mieux connue. Aujourd'hui, chacun peut s'en imprégner même si c'est Jacques le Mineur qui l'a écrite ou un troisième Jacques comme le pensent les exégètes. Quelle importance ? Seul compte le texte et l'écho qu'il trouve en chacun. L'INTERCESSEUR
Plusieurs passages de l'Epître de Jacques présentent ce rôle mais c'est son chapitre cinq qui en a fait l'intercesseur suprême. Il est en effet à l'origine du sacrement, dit jadis de " l'extrême onction ", aujourd'hui sacrement des malades.
RELIQUES ET MIRACLES
Les reliques de l'apôtre Jacques sont innombrables. Le corps entier de l'apôtre Jacques est vénéré à Compostelle. Mais chacune de ces reliques fut ou est encore en un lieu où saint Jacques est vénéré.
Comme tous les autres corps saints, celui de saint Jacques possède un don d’ubiquité. Bien que la cathédrale de Compostelle prétende à l’exclusivité, plusieurs autres sanctuaires détiennent corps entier, tête, membres, côtes, mâchoires, dents, des fragments d'os, voire un poil de barbe, un morceau de chair imputréfiée ou une goutte de sang … Comme il en a toujours été, loin de l'aura de Compostelle, saint Jacques est fêté chaque année, dans les églises dont il est le patron même si elles n'ont pas - ou plus - de reliques. Certaines de ces fêtes sont discrètes, mais quelques paroisses ont à coeur de faire vivre ou revivre les fastes anciens, en particulier les processions. Quelques reliques sont dans les Tésors privés des rois et reines, de la noblesse ou de riches marchands. Beaucoup sont de minuscules morceaux d'os ou de tissu pieusement conservées dans les reliquaires de nombreux sanctuaires. Les fidèles espèrent qu'elles manifesteront la puissance du saint en accomplissant des miracles LE SAINT POLITIQUE
Née de la Reconquista, la vénération de Jacques le Majeur, en ce lieu qui est devenu Compostelle, a eu une dimension politique. Elle s'est confirmée au cours des siècles comme le montreront les articles de ce sous-chapitre et cette illustration d'une allégorie de la guerre civile montrant Franco sous la protection de saint Jacques, miles Christi, mais aussi Matamore et " MataRojos ".
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Institut de Recherche Jacquaire-IRJ
Siège et présidence scientifique :
39 rue du Sergent Bobillot, 37000 Tours
Présidence opérationnelle :
261 cours Gén de Gaulle, 33170 Gradignan
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