Institut recherche jacquaire (IRJ)

Grands Reportages (suite).


Rédigé par Louis Mollaret le 18 Septembre 2009 modifié le 18 Septembre 2009
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Un commentaire de visiteur conduit à préciser l'expression " même l'Eglise ment " terminant la Brève concernant le dossier consacré par le magasine Grands Reportages aux chemin de Compostelle.



Pourquoi avoir écrit " l'Eglise ment " ?

Cette affirmation est évidemment trop générale et regrettable. Il fallait la comprendre dans le contexte local de l'article incriminé concernant Le-Puy-en-Velay. Son emploi dans ce contexte est justifié mais mérite des explications.

Le discours habituel tenu en cette ville à propos de Compostelle comporte en effet beaucoup d'affirmations qu'aucun historien ne peut valider mais dont  plusieurs sont confirmées, sinon inspirées par l'Eglise locale. Certains de ses responsables ne tiennent pas compte des preuves manifestes qui leur sont fournies, allant jusqu'à prétendre " qu'on peut faire dire aux textes ce que l'on veut ".

Voici quelques exemples qui ont conduit à l'usage du verbe  mentir (pieux  mensonges sans doutes) :
- l'hôtel Dieu du Puy n'a pas été construit pour les pèlerins de Compostelle, mais pour ceux venant vénérer Notre-Dame du Puy,
- il n'a jamais eu le vocable Saint-Jacques, sauf dans le dossier de classement au Patrimoine mondial présenté par la France à l'UNESCO,
- les archives ne possèdent pas d'acte de fondation de cet hôpital,
- l'évêque Godescalc, n'a pas ouvert la via piodiensis, sinon symboliquement, puisque personne ne sait par où il est passé ; cette voie a été tracée dans les années 1970,
- aucun document n'atteste que la construction de l'église Saint-Michel-l'Aiguilhe, certes postérieure à son voyage à Compostelle, ait un rapport avec lui,
- la statue du XVe devant laquelle les pèlerins sont bénis chaque matin a été acquise par la cathédrale dans les années 1990 (mensonge par omission de ne pas donner cette information aux pèlerins)

Parfois, la tromperie est recouverte par l'affabulation, ainsi peut-on lire sur le site de la cathédrale :
 " Il [le corps de saint Jacques] resta ignoré jusqu’à ce qu’au début du IXe siècle, le 25 juillet 813, une étoile ne vînt indiquer à un ermite du nom de Pelayo l’emplacement de la sépulture"...
 Il ne reste plus qu'à écrire que c'était un dimanche et que là est l'origine des années saintes !