Institut recherche jacquaire (IRJ)

Épiphanie diluvienne à Muxía


Rédigé par Pablo Nogueira le 9 Janvier 2014 modifié le 9 Novembre 2023
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Une tempête d'une violence inconnue de mémoire d'homme à Muxia a causé de nouveaux dégâts à ce site sacré cher aux Galiciens.



La mer déchaînée entoure le sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Barque, le 6 janvier 2014

Des vagues de onze mètres ont totalement entouré le temple et détruit le parapet frontal du parvis, qui séparait le sanctuaire du promontoire rocheux. La mer a atteint une telle virulence qu’elle a forcé la porte principale, inondant la nef et projetant des pierres de presque un kilo jusqu’au maître-autel.
En outre, la voûte incendiée qui est mal en point, a trois fentes, par où passent les gouttes qui tombent à travers le toit et qui se sont transformées en plusieurs infiltrations.
Même les plus anciens n’ont pas le souvenir d’une telle situation à Muxía.

La pierre oscillante également victime de la tempête

La pierre oscillante (photo été 2009)
La pierre oscillante (photo été 2009)
La fureur des flots a fracturé la célèbre « pierre oscillante » –pedra de abalar– que les dévots tentent de mouvoir car, selon la tradition, s’ils y arrivent, la Vierge interviendra en leur faveur auprès de Dieu. Selon une légende, cette pierre est censée être la voile de la barque qui a transporté la Vierge à Muxia. La tempête a brisé cette pierre pour la cinquième fois. La mer agitée ou l’acharnement d’un groupe de pèlerins obstinés, qui veulent faire mouvoir la pierre, l'ont brisée en deux à plusieurs reprises, toujours au même endroit. Cette pierre s’est rompue en 1978, 1987, 1997, 1998 et en ce début de 2014. En 1978, une mer déchaînée lui avait enlevé le mouvement naturel, d’où elle tire son nom.
Cette année, les deux blocs sont restés attachés par les tiges de fer et de résine, avec lesquelles on l’avait restaurée en 2005. Sa réparation implique une complexité technique importante.
L’ouragan a également déplacé sur une distance d’un mètre cette grande masse granitique de 80 tonnes.

L'archevêché de Compostelle prendra en charge les réparations

La mer virulente a détruit le parapet frontal du parvis de Notre-Dame-de-la-Barque,
La mer virulente a détruit le parapet frontal du parvis de Notre-Dame-de-la-Barque,
Le 7 janvier 2014, l’archevêché de Saint-Jacques-de-Compostelle a communiqué à la presse espagnole qu’il assumera intégralement le coût de la réparation du sanctuaire estimé à 800.000 euros. L’archevêché de Compostelle prévoit d’installer une œuvre originale d’un artiste reconnu au lieu de réaliser une réplique du retable baroque du maître-autel, qui fut complètement détruit par l’incendie de Noël de l’année dernière.
(Voir l'article Noël de cendres à Muxía)

Les photos des paragraphes 1 et 3 ont été publiées par le journal La Voz de Galicia