Des informations ont été recueillies pour 54 diocèses ; pour des raisons diverses (incommunicabilité des documents due à leur mauvais état, collections incomplètes, etc…) 26 diocèses n’ont pu être consultés. D’autre part, les diocèses de Strasbourg et Metz étaient alors directement rattachés au Saint-Siège.
Sur les 54 diocèses pour lesquels il a été recueilli une information :
• 15 ont publié, ou lu (Autun-Châlon-Mâcon) les Lettres apostoliques dont 7 (en caractère gras) accompagnés d’une lettre pastorale : Périgueux-Sarlat, Agen, Saint-Flour, Nevers, Orléans, Paris, Meaux, Montpellier, Rodez-et-Mende, Coutances-Avranches, Nantes, Beauvais-Noyon-Senlis, Fréjus-et-Toulon, Lyon. Les diocèses de Bourges et Cambrai n’ont fait paraître qu’une lettre épiscopale et Bayonne a repris la lettre de l’archevêque de Paris.
• 28 n’ont fait paraître qu’une information sur le message de Léon XIII : Bordeaux, Le Puy-en-Velay, Sens-et-Auxerre, Saint-Brieuc-et-Tréguier, Chartres, Tours, Blois, Besançon, Versailles, Nîmes, Toulouse, Auch, Tarbes, Alby, Montauban, Arras, Boulogne-et-Saint-Omer, Séez, Bayeux-et-Lisieux, Evreux, Rouen, Angers, Laval, Angoulême, Poitiers, Digne, Aix, Grenoble, Chambéry..
• 8 n’ont fait aucune allusion à l’événement : Dijon, Saint-Claude, Perpignan, Limoges, Saint-Dié, Luçon, Soissons-Laon, Belley.
Pour les raisons évoquées ci-dessus, aucun élément n’a pu être recueilli dans les 27 diocèses ci-après : Aire-et-Dax, Moulins, Clermont-Ferrand, Quimper-et-Léon, Rennes, Vannes, Troyes, Reims, Carcassonne, Tulle, Nancy-et-Toul, Verdun, Pamiers, Cahors, Le Mans, Amiens, La Rochelle-Saintes, Gap, Nice, Marseille, Avignon, Viviers, Valence, Saint-Etienne, Annecy, Ajaccio.
Pour l’essentiel, le texte de Léon XIII retrace longuement l’histoire des reliques de l’apôtre et la procédure qui l’ont conduit à approuver et à confirmer leur reconnaissance. Après un appel à la publication solennelle des Lettres afin que le message soit connu partout, le pape invite les chrétiens à entreprendre de pieux pèlerinages au saint tombeau. A défaut, il accorde enfin, lors de la célébration de la fête de saint Jacques, une indulgence plénière et la rémission de tous leurs péchés aux chrétiens qui, dans les églises dédiées à saint Jacques ou « désignées par l’Ordinaire, auront adressé à Dieu de ferventes prières par l’intercession de saint Jacques ». *
Ces dernières dispositions sont diversement reprises dans les lettres épiscopales des diocèses : le plus souvent, (Périgueux-Sarlat, Saint-Flour, Nevers, Rodez-et-Mende, Cambrai), les fidèles sont invités, pour gagner l’indulgence plénière, à prier dans les églises dédiées à saint Jacques ou, à défaut, dans les églises paroissiales. A Bourges, des dispositions précises sont attachées au gain de l’indulgence : désignation de l’église dans et hors de la localité, jours précisés. A Paris et Meaux, trois églises dédiées à saint Jacques sont nommément désignées : Saint-Jacques de Montrouge, et les églises d'Aubervilliers et La Villette. A Nantes, il est recommandé la visite de l’une des églises du diocèse et la prière par l’intercession de l’apôtre.
La date pour gagner l’indulgence est fonction de la date de publication des Lettres : période de l’Avent ou fête de saint Jacques.
La publication des Lettres reprend généralement l’appel à entreprendre le pèlerinage.
* texte intégral de la Lettre apostolique Deus Omnipotens
Micheline Mouradian