Le retable de Villalcazar de Sirga
Villalcazar de Sirga est une petite ville de la province de Palencia, en Castille-et-León. L’imposante église-forteresse construite par les Templiers est vouée à Santa Maria la Blanca, la Vierge chantée au XIIIe siècle par le roi Alphonse X dans les Cantigas de santa Maria.
Le retable Saint-Jacques était primitivement conçu pour l’autel de la chapelle Saint-Jacques située côté Nord de l’église, chapelle funéraire du XIVe siècle, construite vraisemblablement par l’Ordre de Santiago pour inhumer l’un des siens, Juan de Pereira. Des corbeaux portant l’écu et la croix de l’Ordre le confirment.
Le retable Saint-Jacques était primitivement conçu pour l’autel de la chapelle Saint-Jacques située côté Nord de l’église, chapelle funéraire du XIVe siècle, construite vraisemblablement par l’Ordre de Santiago pour inhumer l’un des siens, Juan de Pereira. Des corbeaux portant l’écu et la croix de l’Ordre le confirment.
Elle abrite une statue de la Vierge Santa Maria la Blanca datant du XIIIe siècle. Elle a été dotée vers 1530 de ce retable déplacé au XXe siècle dans la chapelle d’en face.
Pourquoi saint Jacques et la Vierge dans une chapelle funéraire ? Parce que saint Jacques est l’accompagnateur des âmes des morts au long de la Voie lactée. Et parce que la Vierge et saint Jacques sont souvent associés (l’Evangile apocryphe de Jacques et le seul texte qui raconte la vie de la Vierge)
Ce retable passe inaperçu de bien des pèlerins car aucun guide n’en parle tant il est modeste au regard du retable majeur qui est postérieur. A une date inconnue, il a été déménagé dans la chapelle d’en face. Il est mal éclairé, deux scènes ont été inversées, sans doute lors d’un remontage et plusieurs des scènes peintes sont difficiles à lire tant elles sont abîmées. Il date des années 1530, exécuté par le peintre Cristóbal de Herrera, un peintre dont on ne connaît que le nom. Il comporte une sculpture de saint Jacques par Juan de Valmaseda (1488-1561) un artiste très en vue à Palencia.
Il raconte en neuf scènes la vie du saint apôtre chargé de l’évangélisation des peuples d’Occident. Une vie légendaire qu’il a fallu inventer car le Nouveau Testament, s’il mentionne bien son martyre à Jérusalem, ne dit rien de son apostolat. Cette vie est racontée dans des textes datant du XIIe siècle ; au XIIIe siècle, elle a été popularisée par un Dominicain, Jacques de Voragine, auteur de La Légende Dorée, une « Vie des saints ».
Celle de saint Jacques y figure à la date du 25 juillet, au chapitre 98.
Elle a été une très grande source d’inspiration pour les imagiers qui l’arrangèrent selon leur goût.
Comme tous les retables, celui-ci comporte deux parties, une partie haute appelée le corps, posée sur un soubassement appelé prédelle.
La partie haute du retable compte six images résumant la vie de l’apôtre, complétée par trois autres qui marquent la place de saint Jacques dans la hiérarchie céleste.
La prédelle compte trois images qui résument ce qu’on a appelé la Translation du saint en Galice.
Pourquoi saint Jacques et la Vierge dans une chapelle funéraire ? Parce que saint Jacques est l’accompagnateur des âmes des morts au long de la Voie lactée. Et parce que la Vierge et saint Jacques sont souvent associés (l’Evangile apocryphe de Jacques et le seul texte qui raconte la vie de la Vierge)
Ce retable passe inaperçu de bien des pèlerins car aucun guide n’en parle tant il est modeste au regard du retable majeur qui est postérieur. A une date inconnue, il a été déménagé dans la chapelle d’en face. Il est mal éclairé, deux scènes ont été inversées, sans doute lors d’un remontage et plusieurs des scènes peintes sont difficiles à lire tant elles sont abîmées. Il date des années 1530, exécuté par le peintre Cristóbal de Herrera, un peintre dont on ne connaît que le nom. Il comporte une sculpture de saint Jacques par Juan de Valmaseda (1488-1561) un artiste très en vue à Palencia.
Il raconte en neuf scènes la vie du saint apôtre chargé de l’évangélisation des peuples d’Occident. Une vie légendaire qu’il a fallu inventer car le Nouveau Testament, s’il mentionne bien son martyre à Jérusalem, ne dit rien de son apostolat. Cette vie est racontée dans des textes datant du XIIe siècle ; au XIIIe siècle, elle a été popularisée par un Dominicain, Jacques de Voragine, auteur de La Légende Dorée, une « Vie des saints ».
Celle de saint Jacques y figure à la date du 25 juillet, au chapitre 98.
Elle a été une très grande source d’inspiration pour les imagiers qui l’arrangèrent selon leur goût.
Comme tous les retables, celui-ci comporte deux parties, une partie haute appelée le corps, posée sur un soubassement appelé prédelle.
La partie haute du retable compte six images résumant la vie de l’apôtre, complétée par trois autres qui marquent la place de saint Jacques dans la hiérarchie céleste.
La prédelle compte trois images qui résument ce qu’on a appelé la Translation du saint en Galice.
Image 1. La prédication de saint Jacques
La Légende Dorée commence ainsi : « saint Jacques prêcha d’abord en Judée et en Samarie ».
L’image est facile à lire. Saint Jacques est vêtu de rouge, comme dans toutes les autres scènes.
Il porte un chapeau rouge et il est curieusement auréolé d’une coquille transparente.
Il a autour de lui un auditoire très attentif.
Image 2. Légende d’Hermogène : les diables viennent ligoter saint Jacques
Un mage nommé Hermogène, jaloux du succès de saint Jacques, envoye en inspection son disciple, nommé Philétus. Mais celui-ci est conquis et se convertit. Hermogène furieux l’emprisonne. Saint Jacques l’apprend et le délivre. Sur l’image, les diables d’Hermogène foncent sur saint Jacques pour se saisir de saint Jacques et de Philétus à ses côtés (il est en vert).
Philétus est terrorisé mais saint Jacques les arrête d’un geste.
Image 3. La conversion d’Hermogène, amené devant saint Jacques par les diables
Et c’est l’arrivée d’Hermogène amené par ses propres diables domptés par saint Jacques. Hermogène se convertit, bien sûr. (Plus tard il brûle ses livres de magie)
Image 4. L’arrestation de saint Jacques
La popularité de saint Jacques augmente, les conversions se multiplient. Le grand prêtre Abiathar « fit passer une corde autour du cou de l’apôtre, et le conduisit devant Hérode Agrippa, qui le condamna à avoir la tête tranchée ». Si la corde n’est pas représentée, on voit saint Jacques solidement encadré. A gauche, le grand prêtre, que le peintre, ignorant sans doute tout de son costume, a vêtu comme un évêque en assimilant les deux fonctions.
Image 5. Le baptême de Josias, son gardien sur le chemin de la prison
Alors, dit la Légende Dorée, le scribe qui conduisait Jacques se jeta à ses pieds […] et lui dit qu’il voulait devenir chrétien. Ce que voyant, Abiathar […] lui dit : « Si tu ne maudis pas le nom du Christ, tu seras toi-même décapité avec Jacques ! » Le scribe répond : « Maudis sois-tu toi-même, et que le nom du Christ soit béni à jamais ! » Alors Abiathar le fit frapper au visage, et obtint d’Hérode qu’il partageât le supplice de l’apôtre. Et comme on s’apprêtait à les décapiter tous deux, Jacques demanda au bourreau un vase plein d’eau (à droite, celui-ci puise l’eau à la fontaine). Au centre, il baptise le scribe, nommé Josias, prosterné à ses pieds.
Image 6. Le martyre de saint Jacques
« après quoi tous deux eurent la tête tranchée »
Au premier plan, le cadavre de Josias. Saint Jacques est resté agenouillé, sa tête gisant devant lui. Tout autour, l’assistance paraît frappée de stupéfaction.
Ensuite, on lit les trois images de la prédelle
Image 7. La Translation en Galice
« Après la mort de Jacques, ses disciples […] placèrent le corps sur un bateau, s’y embarquèrent avec lui, se confiant à la sagesse divine ; et les anges conduisirent le bateau en Galice ».
Les disciples placent le corps du supplicié dans une barque, l’un d’eux tenant la tête dans un linge.
Image 8. Le pont écroulé miraculeusement et la noyade des poursuivants des disciples
A l’arrivée, les disciples demandent à la reine Louve de leur donner un lieu pour enterrer saint Jacques. Elle est païenne et imagine plusieurs manières de se débarrasser d’eux. N’en pouvant plus, elle en réfère au roi : « il envoya des soldats à leur poursuite ; mais, au moment où ces soldats allaient franchir un pont, le pont se rompit et tous furent noyés ».
Image 9. La conversion de la reine Louve,
Le roi se convertit mais la reine Louve est furieuse.
« Allez prendre, dans la montagne, des bœufs que j’ai là, mettez-leur un joug, et emportez le corps de votre maître dans un lieu où vous puissiez lui élever un tombeau ! ».
En réalité, ce sont des taureaux sauvages que les disciples ont tôt fait d’apprivoiser. L’image montre leur arrivée triomphale au château et la stupéfaction de la reine qui, bien sûr, se convertit elle aussi.
Enfin, les trois images centrales montrent la place de saint Jacques dans la hiérarchie céleste
Image 10. La statue de saint Jacques
Au centre, saint Jacques pose en pèlerin, jeune, barbu, tunique courte et sandales, sa besace à la ceinture. Il est debout, négligemment appuyé sur une jambe, tenant haut son bourdon dans la main droite et son Epître ouverte dans sa main gauche. Il est abrité sous un dais en forme de coquille.
Image 11. Le couronnement de la Vierge
Au-dessus de saint Jacques, plus petite parce que déjà au ciel, la Vierge couronnée, entourée d’anges. L'épisode du Couronnement de la Vierge est évoqué dans le livre de l’Apocalypse :
« Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Elle était enceinte » De part et d’autre de la Vierge, deux anges vêtus l’un de rouge avec des ailes rouges, l’autre de vert avec des ailes vertes. Seraient-ce saint Jacques et Josias ? Si la Vierge a bien la lune sous les pieds, l’artiste l’a vêtue de noir, comme si elle portait le deuil des deux martyrs.
Image 12. Le Calvaire
Là encore la Vierge est endeuillée au pied de la Croix.
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