Un bourdon bien inhabituel
Laurent Bastard, lui, proposait un autre saint que saint Jacques.
Une explication dans le récit d'un miracle
Voici le texte dans une traduction moderne :
« Hubert de Besançon raconte que trois militaires, du diocèse de Lyon, allaient à Saint-Jacques. L’un d’eux, à la prière d’une pauvre femme qui le lui avait demandé pour l’amour de saint Jacques, portait sur son cheval un petit sac qu’elle avait. Plus loin, il rencontra un homme malade et qui n’avait plus la force de continuer sa route, il le mit encore sur son cheval ; quant à lui, il portait le bourdon du malade avec le sac de la femme en suivant l’animal : mais la chaleur du soleil et la fatigue du chemin l’ayant accablé, à son arrivée en Galice, il tomba très gravement malade : et comme ses compagnons l’intéressaient au salut de son âme, il resta muet pendant trois jours; mais au quatrième, alors que ses compagnons attendaient le moment de son trépas, il poussa un long soupir et dit :
" Grâces soient rendues à Dieu et à saint Jacques, aux mérites duquel je dois d’être délivré. Je voulais bien faire ce que vous me recommandiez, mais les démons sont venus m’étrangler si violemment que je ne pouvais rien prononcer qui eût rapport au salut de mon âme. Je vous entendais bien, mais je ne pouvais nullement répondre.
Cependant Saint Jacques vient d’entrer ici portant à la main gauche le sac de la femme, et à sa droite le bâton du pauvre auquel j’avais prêté aide en chemin, de sorte qu’il avait le bourdon en guise de lame et le sac pour bouclier, il assaillit les diables comme s’il eût été en colère, et en levant le bâton, il les effraya et les mit en fuite.
Maintenant c’est grâce à Saint Jacques que je suis délivré et que la parole m’a été rendue. Appelez-moi un prêtre, car je ne puis plus être longtemps en vie ".
Et se tournant vers l’un deux ; il lui dit :
" Mon ami, ne reste plus davantage au service de ton maître, car il est vraiment damné et dans peu il mourra de malemort "
Quand cet homme eut été enseveli, le soldat rapporta à son maître ce qui avait été dit : celui-ci n’en tint compte, et refusa de s’amender : mais peu de temps après il mourut percé d’un coup de lance dans une bataille ».
« Du chevalier agonisant que l’apôtre délivra des tourments démoniaques grâce au bourdon d’un mendiant et à la besace d’une femme ».
Situation de l'image dans l'église
Les séries présentent souvent des divergences d’auteur.
Dans celle de Sillegny, saint Paul remplace saint Matthias. Saint Jacques dit :
SEDET A DEXTERAM DEI PATRES (est assis à la droite de Dieu le père)