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SANCTUAIRES LOCAUX
25 juillet, 1er mai, 19 novembre, qu'importe : il n'y a au Moyen Age qu'un seul saint Jacques aux yeux des fidèles. A cette époque, relativement peu de pèlerins allaient à Compostelle, mais les témoignages d’une intense dévotion à saint Jacques abondent, tant dans la littérature que dans l’iconographie, la statuaire ou l’architecture. Puisqu’il n’était pas possible à tous de se rendre en Galice, on multipliait les lieux de pèlerinage à saint Jacques. Ainsi s’expliquent les nombreuses chapelles Saint-Jacques, souvent avec une petite relique du saint, les églises plus importantes avec une relique insigne (pied, bras ou tête), voire même les tombeaux avec le corps tout entier (Toulouse, Angers, la Chapelle d’Angillon et Echirolles près de Grenoble).
Curieusement, cette multiplicité des sanctuaires à saint Jacques est attestée dès le XIIe siècle, dans une lettre attribuée au pape Calixte II qui figure notamment dans le prologue du Codex Calixtinus : « Alors que j'étais étudiant, parcourant les terres et les provinces barbares pendant l'espace de quatorze ans, j'ai trouvé les choses qui étaient écrites sur saint Jacques, je les ai écrites sur un petit nombre de parchemins grossiers et rugueux, afin de pouvoir les rassembler en un volume ». Ce qui n'empêche pas les rédacteurs du Codex Calixtinus de s’indigner dans la dernière partie : “Qu’ils rougissent de honte les rivaux d’outre-monts, qui prétendent posséder quelque chose de saint Jacques ou quelques-unes de ses reliques ! Le corps de l’apôtre est là, tout entier” |
Institut de Recherche Jacquaire-IRJ
Siège et présidence scientifique :
39 rue du Sergent Bobillot, 37000 Tours
Présidence opérationnelle :
261 cours Gén de Gaulle, 33170 Gradignan
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