Retour de rencontre mondiale des associations jacquaires


Rédigé par le 8 Novembre 2023 modifié le 11 Novembre 2023
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Voici quelques échos de la seconde rencontre mondiale des associations. Sous un temps galicien proposant des séquences de pluie et soleil, elle s'est déroulée dans une ambiance à la fois studieuse et joyeuse, servie par une équipe de bénévoles efficaces qui a réalisé une organisation parfaite, avec traduction simultanée ! A noter l'impression de relations chaleureuses entre les organisateurs associatifs et les représentants des administrations, facteur de succès de ces journées. Le Complexe hôtelier de Monte del Gozo était parfaitement adapté.



L'IRJ à la rencontre mondiale

La seconde rencontre mondiale des associations jacquaires a été organisée par le Xacobeo et la FEAACS au Monte do Gozo, du 20 au 22 octobre. L'IRJ y était représenté par ses deux présidents, accompagnés de plusieurs membres d'associations françaises.
Dans la continuité de la première, en 2015, elle a réuni plus de 300 participants de 34 pays pour débattre du présent et du futur de la pérégrination. Elle s’est terminée sur la perspective d’une troisième rencontre.
La date de 20025 était sans doute dans beaucoup d’esprits quand fut présenté l’avancement du projet de création d’une Fédération européenne dont les statuts ont déjà été amplement discutés. Ce projet a été applaudi. L’idée est sans doute bonne, les moyens et les projets concrets semblent encore lointains. 
 

La collection de tampons

Une initiative propre à mettre de l'animation.
Chaque association avait été invitée à apporter son tampon.
Chaque participant était muni d'une crédentiale pour collectionner le maximum de tampons.
Saura-t-on jamais s'il y eut un gagnant ? Mais il y eut une gagnante : l'animation dans la salle des associations.

L'IRJ y avait une table avec sa documentation, un nouveau prospectus (en français flyer) ainsi que quelques copies d'articles ou livres de Denise dont il n'est rien resté.
Bien que n'ayant pas de pèlerins à accueillir, l'IRJ avait aussi son tampon. Délivrer son image fut une occasion de contacts intéressants et même de contacts renouvelés qui nous ont fait rentrer plus riches. Avec le tampon chacun recevait un flyer et était invité à consulter ou emporter la documentation.

Plusieurs participants, faisant fi de la recherche historique, n'hésitèrent pas à s'emparer du tampon pour tamponner au plus vite leur crédentiale (voire plusieurs), sans souci de connaître ni l'association ni sa documentation.

Faire mémoire du passé pour préparer l’avenir

Le site de Monte do Gozo, lieu de la rencontre
Préparer l'avenir imposait d'être à l'écoute des évolutions  techniques dans tous les organismes qui sont au service des pèlerins. En faire la liste ferait courir le risque d'oublier l'un ou l'autre.
La rencontre a permis aussi à toutes les associations participantes de se présenter et de faire partager leurs expériences en exposant leur projet et aussi leurs espoirs.  L'abaissement de l'âge moyens de leurs adhérents en est un. Mais ne faut-il pas surtout chercher comment toucher ces tranches d'âge qui, sans être tentées par la vie associative, pratiquent le chemin et peuvent en répandre l'esprit dans leurs milieux de vie ?

Un film " monument historique " présenté par l'IRJ

Denise Péricard-Méa présentant le film de l'abbé Branthomme
Au cours de la séance de clôture, Denise Péricard-Méa a présenté le film tourné par l'abbé Branthomme sur le chemin de Commpostelle en 1951.
Ce film s'inscrit dans l'histoire du chemin. Il porte plusieurs messages en étant une sorte de kaléidoscope du chemin.
Les paysages et les personnages qu'ils montrent sont ceux qu'ont vus les derniers pèlerins du XIXe siècle. 
Il s'ouvre sur le Codex Calixtinus  qui pour l'abbé est une histoire d'amour concrétisée par le pèlerinage. Denise Péricard-Méa, ayant assisté à la dernière présentation du film par son concepteur a rapporté qu'il voyait son déroulement comme celui d'une célébration eucharistique. 
Enfin l'histoire du pèlerinage qu'il raconte est celle qui avait cours en France en 1950. Celle des textes vus par des artistes, des hommes et des femmes de Lettres mais pas encore soumis à l'analyse des historiens.
Il est un film charnière entre les légendes et l'imagination du XIXe siècle et la réalité contemporaine.