SOMMAIRE Ce saint Jacques vient-il d'Espagne ? Que signifie prendre le bâton de Saint-Jacques ? Pourquoi dites-vous qu'il existait une route vers la Galice avant le pèlerinage à Compostelle ? Quelles sont les coordonnées géographiques de Compostelle ? Qui peut aider à reconstituer une tapisserie du XVe siècle ? J'ai acheté un méreau avec une coquille, est-il un insigne de pèlerin ? En 1639, des pèlerins de Monteaux (Loir-et-Cher) ont-ils pu faire le pèlerinage à Compostelle en 65 jours ? Les pèlerinages interdits ? Que sont les années saintes ? Que signifie le mot "Credencial" ? Quelle est l'origine du logo européen et des flèches jaunes ? Depuis quand le terme " Chemin de Saint-Jacques " est-il utilisé ? Quelle est l'étymologie de Compostelle ? Saint Jacques a-t-il été enterré au Sinaï ? Qu'est-ce que la chapelle des Rois de France à Compostelle ? Pourquoi le symbole héraldique de la Galice est-il un calice surmonté d'une hostie ? Que signifie le mot Ultreia ? Gellon est-il allé à Compostelle ? Le guide du pèlerin Les pèlerins au XVIe siècle A propos de la Reconquista Une architecture inventée pour les pèlerins de Compostelle ? D'où vient le nom de la commune Saint-Jacques d'Ambur ? |
Voici le texte complet du message reçu de Sonia et la réponse qui lui a été faite. "Peut-être n'est-ce qu'un lointain rêve, peut-être le début d'autre chose qui me pousse ce lundi sur votre site. Je ne sais pas quoi vous demander, mais j'espère que vous saurez quoi me répondre. Dans l'attente de vous lire..." Bonjour Sonia. Votre message est vraiment très vague. Je vais essayer d'y répondre. Vous voulez avoir quelques précisions sur ce mystérieux et fascinant Chemin de Compostelle. Quelle que soit la raison qui vous pousse à le faire, (et qui ne me regarde absolument pas) vous verrez, c'est une aventure vraiment hors du commun. Tout d'abord, on retrouve une façon de vivre simple et naturelle. On marche, c'est la façon la plus naturelle de se déplacer. On n'est pas tenu de faire des exploits, personne n'a à vous juger sur le nombre de kilomètres que vous ferez que ce soit cinq kilomètre une journée ou cinquante une autre. Vous faites comme vous voulez et surtout comme vous pouvez. (il faut apprendre à ménager son corps et surtout à reconnaître ses signes d'alarme. Vous verrez que vous pouvez beaucoup et que vous ne le saviez pas. Bien entendu, je parle d'un chemin fait avec la plus grande simplicité, c'est à dire pas d'hôtel ni de restaurant. Des casses-croûtes et des pique-niques... repas au gîte lorsqu'il y en a un sinon on se débrouille. On retrouve la simplicité et la rudesse des anciens. Ensuite, vous allez vers un but, Compostelle. Qu'y a-t-il au bout ? Là est la question. Pour moi, j'ai trouvé : La patience. C'est long une journée de marche avec la chaleur ou le froid, la soif, la fatigue, quelquefois les douleurs... on trouve aussi l'endurance, L'humilité, finalement on se rend compte qu'on n'est pas meilleur que l'autre qui fait la même chose. On est bien obligé de reconnaître que là on est moins fort qu'on le croyait. Ou alors, on ne se met pas en avant lorsque l'on a mieux résisté... Le partage, on partage tout, non seulement ses provisions lorsqu'on chemine avec quelqu'un qui n'a rien ou peu, on partage des idées, on partage les joies ou des peines, etc... l'amitié. Sur le Chemin il se forme une grande famille dont les liens sont quelquefois très solides. On se fait de vrais amis. La tolérance, on fait le même parcours, on rencontre des gens qui ne nous plaisent pas. On est bien obligé de les supporter. On est dans un dortoir où certains ronflent. Ils n'y peuvent rien. Il faut apprendre à supporter, certains ont des idées à l'opposé des vôtres, il faut bien apprendre à supporter, à accepter la différence. Nous ne sommes plus le centre du monde. Finalement, ce chemin est un apprentissage de la sagesse. Vous verrez, lorsque vous l'aurez fait, toute votre vie sera changée. Il ne faut pas se dire que c'est quelque chose de difficile. Tout le monde peut le faire. J'ai vu un couple de 75 ans qui est parti du Puy, qui ne pensait même pas arriver jusqu'à Conques. Ils étaient à Compostelle deux mois et demi après, tout étonnés d'avoir pu faire tout ce trajet alors qu'ils n'avaient jamais marché auparavant. Je ne sais pas si j'ai répondu à vos questions non formulées, je suis prêt à répondre à des questions plus précises. Croyez en mon amitié jacquaire Pierre PRENAT |
Des saints pèlerins parfois concurrents Question : Un peu néophyte je cherche le lien entre saint Jacques et saint Roch. Dans les différents livres que j'ai lus cela semble évident, mais je n'ai pas tout compris | |
saint Roch en pèlerin dans l’église de Thollon-les-Mémisses (Haute-Savoie) un exemple envoyé par l’un de nos visiteurs assidus, Jean-Marc Vionnet | Réponse : La réponse à cette question a fait l'objet d'un article écrit par une adhérente de la Fondation, chercheur en histoire de l'art qui a jugé notre première réponse insuffisante. Voir l'article |
Ultreia Cet article a été mis à jour : article mis à jour Votre question : Puisque l’origine des chansons de geste est localisée sur les routes de pèlerinage, à tel point que BEDIER pu écrire de l’une d’elle, Anseis , " le personnage principal c’est le chemin de Saint-Jacques, "je recherche de la documentation sur le concours apporté, pendant deux siècles, par lescombattants français, à la RECONQUISTA. Vers 1117, lors de la prise de Saragosse, les soldats capétiens lui parurent en si grand nombre qu’un chroniqueur arabe a pu les comparer à : "une pluie de guêpes et de sauterelles " Même en accordant sa part à l’exagération médiévale, et en se souvenant que le Pape Calixte avait accordé en 1123 aux défenseurs de l’Eglise d’Espagne les mêmes indulgences que celles accordées aux défenseurs de celle d’Orient, ces " Français " semblent avoir été aussi nombreux qu’à la bataille de FRAGA où ils furent défaits avec des pertes si importantes qu’elles en émurent le Royaume. Notre réponse : à propos de la Reconquista, deux auteurs très sérieux devraient vous apporter les informations souhaitées : Boissonade, P., " La première croisade française en Espagne ", Bulletin hispanique, t. XXXVI, 1934. Defourneaux, Marcelin, Les Français en Espagne aux XIe et XIIe siècles, Paris, 1949. Votre question : Je suis très surpris de l'affirmation selon laquelle "le guide du pèlerin fut inconnu en France avant 1938 " Je ne suis pas en mesure de citer le nom de ce religieux dont j’ai lu qu’avant madame Vielliard il avait traduit le guide en question. Par contre, une rapide recherche m’a permis de retrouver les mentions suivantes : - un livre d’ Emile BAUMANN, Trois villes saintes, Paris, Grasset, 1912, cite le nom d’Aimeri Picaud et les épisodes de la rivière empoisonnée à LORCA, avec ses Navarrais écorcheurs de chevaux et ennemis des pèlerins dont il rappelle aussi qu’ils " les chevauchaient comme des ânes" - Henri d’ALMERAS, dans A pied , à cheval , en voiture, Paris, Albin Michel, 1929, raconte que les "pèlerins chantaient des cantiques en l’honneur de saint Jacques comme celui que composa , au début du XIIIeme siècle, le trouvère Poitevin Aimeric Picaudi ( sic) " et ne paraît pas l’avoir lu . - MABILLE de PONCHEVILLE, enfin, cite le Guide et fait une description précise des quatre itinéraires de Picaud dans le prologue de son Chemin de saint Jacques, paru en 1930, écrit en 1928. Notre réponse : Vous avez parfaitement raison de rappeler que le Guide du pèlerin était connu en France dès la fin du XIXe siècle, mais il était connu seulement de spécialistes. C'est vraiment la traduction de Jeanne Vielliard qui l'a lancé dans le grand public. A propos des pèlerins du XVIe siècle Votre question : A tout hasard je vous livre les références d’un ouvrage cité par Emile BAUMANN : Histoire de la vie , prédication ,martyre, translation et miracles de Saint Jacques le Majeur , par J. GOUYN, imprimé à SENS en 1595 pour Robert COLLOT, libraire d’Orléans . Ainsi donc trente sept ans après le début des guerres de religion en France (1562) saint Jacques intéressait encore suffisamment de monde pour mériter la dépense d’une impression. Voila qui semble aller dans le sens de l'hypothèse selon laquelle les pèlerins auraient été nombreux après les temps médiévaux malgré guerres de religion et réticences royales . Qu'en est-il ? Notre réponse : L'ouvrage Histoire de la vie, prédication, martyre, translation et miracles de saint Jacques le Majeur, par J. GOUYN a été présenté à la bibliothèque d'Orléans lors de nos journées recherche en juin 2000. Il est fort intéressant. D'autres à peu près semblables ont été édités à la même époque à Rouen et à Senlis. Effectivement, ils sont un argument pour parler de pèlerins plus nombreux à partir du XVIe siècle. Vous trouverez ci-dessous quelques précisions sur les pèlerins de cette époque. De l'histoire à la propagande. Devant les menaces, Compostelle et les membres de l'Ordre de Santiago entreprennent des recherches visant à prouver la valeur historique du sanctuaire qu'ils voulaient à tout prix protéger. Tous les moyensleur sont bons y compris, en 1611, la rédaction de fausses chroniques. Chacune de ces études fut publiée et largement diffusée. En outre, l’imprimerie a permis de répandre à profusion des images pieuses présentant saint Jacques comme Patron de l’Espagne et défenseur de la Foi Catholique. Le Matamore remporte toutes les faveurs car il réussira à vaincre les Protestants comme il écrasé les Sarrasins. Toute cette production est largement diffusée en France, ainsi que des Vies de saint Jacques et des Chansons de pèlerins de Compostelle éditées en particulier dans les livrets de Troyes. Des statuts de confréries sont réécrits dans ce nouveau contexte et prônent la nécessité du pèlerinage à Compostelle, dans cette Espagne qui, seule, n'a pas été touchée par le protestantisme. Des Mystères de saint Jacques sont réécrits, ces pièces de théâtre jouées lors des grandes fêtes religieuses. On conserve ainsi un modèle du genre, une " tragédie " intitulée Saint Jacques qui fut " représentée à Limoges par les confrères pèlerins dudit saint en l’année 1596, le jour et fête saint Jacques le 25 juillet ". L’auteur, Bardon de Brun, y développe les thèmes de la nouvelle piété faite dorénavant de dévotion pure et sans faille. Des guides-itinéraires se multiplient pendant les XVIIe et XVIIIe siècles : Rouen 1603, Senlis 1690, Troyes 1748… Un nombre croissant de pèlerins. Et de fait, les contemporains témoignent que des pèlerins vont en foule à Compostelle. Parmi ces témoignages, celui d'un habitant de Provins qui, en 1577 et 1578, voit passer chaque semaine des troupes se dirigeant vers Compostelle "…Au voyage de monseigneur saint Jacques grande multitude de gens, hommes et femmes, non seulement du royaume de France, mais des autres royaumes et pays étrangers, allèrent en cette année et la précédente, et ne se passa semaine qu'on ne vit passer pour aller et venir au dit pèlerinage ". A Limoges en 1595, les impressions sont semblables : Bardon de Brun, qui est allé à Compostelle, constate que ses compagnons et lui ont fait partie de " mille et mille bandes ". Et Erasme dans ses Colloques se moque de ces pèlerins, l'un ayant pris sa décision après boire et parti alors qu'il "avait à la maison une femme encore jeune, des enfants et des serviteurs qui dépendaient de lui ", l'autre s'est absenté six mois sans donner de nouvelles et rentré " couvert de coquilles creuses, chargé d’images d’étain et de plomb, orné de colliers de paille et tu portes au bras des œufs de serpent ". Les nombres importants sont attestés également par les déclarations royales disant en 1671 et le répétant en 1686 et 1738 que " des mineurs, femmes mariées, artisans et autres personnes " vont en pèlerinage " hors du royaume à Saint-Jacques en Galice, Notre-Dame de Lorette et autres lieux ". Ils sont en si grand nombre que des dispositions sont prises — non pour interdire ces déplacements — mais pour les soumettre à " permission du roi et des évêques ". Et ces permissions sont elles-mêmes soumises à l'accord des " pères, tuteurs, curateurs, maris et maîtres de métiers ". Enfin, qui peut douter de l'afflux des pèlerins en voyant la somptueuse façade baroque dont s'est dotée la cathédrale de Compostelle, signe indubitable d'une richesse due, à n'en pas douter, aux oblations des foules pèlerines ? Votre question : J'ai lu avec grand intérêt les articles de Madame Péricard-Méa parus dans le numéro spécial de Notre Histoire consacré aux Chemins de St Jacques (n° 168, juillet-août 1999). Mon attention a été retenue par la mention du chemin qui passait sous l'église de Massay (Cher).dans l'article : " Un toit pour celui qui passe ". Puis-je vous demander de m'indiquer où trouver de plus amples détails sur cette architecture " inventée pour celui qui va à Compostelle " ? Habitant la région, j'ai été heureux de trouver là une preuve du passage par Massay du " Chemin de saint Jacques ". La réponse de Denise Péricard-Méa : A propos du chemin qui a traversé l'abbatiale de Massay, je vous renvoie au texte d'une communication sur les architectures hospitalières de ce type. Etant donné les remarquables restaurations déjà faites à Massay, peut-être avez-vous trouvé des traces de ce chemin à travers les autres bâtiments (comme à Roncevaux). Si c'était le cas, mettre en valeur ce type d'architecture dont il ne reste que de rares exemples me semblerait du plus grand intérêt. Voire réouvrir ce passage sous l'église ? Le sol environnant a été rehaussé mais, avec un peu de chance, le pavage ancien peut éventuellement se retrouver. Par contre, au risque de vous décevoir, je dois vous dire qu'il ne faut surtout rien en conclure à propos du chemin de Compostelle. La présentation de l'article, que vous avez prise pour une preuve, a été écrite sans mon avis par la rédaction de la revue. Il est faux d'écrire : " Pour celui qui va à Compostelle, on a inventé des bâtiments d'une architecture tout à fait particulière ". Ces bâtiments s'offraient à tous les voyageurs sur les chemins de quelque importance et Massay était située sur le grand chemin de Toulouse. Votre route a donc vu passer autant de pèlerins de Compostelle que les 4 routes traditionnelles, c'est-à-dire très peu au Moyen Age et davantage après. Merci de m'avoir donné l'occasion de comprendre comment parfois les journalistes peuvent déformer la pensée des auteurs au point de leur faire dire le contraire de ce qu'ils veulent exprimer. Il est banal de constater combien il est difficile de lire attentivement un texte, quel qu'il soit, et d'être bien sûr de son contenu avant de commencer à le comprendre et à l'interpréter. La lecture des ordonnances royales de Louis XIV et Louis XV, présentées comme des interdictions de pèlerinages en est un remarquable exemple, qui prouve aussi que cette difficulté ne date pas d'aujourd'hui... On lit très souvent que les pèlerinages ont été interdits aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le premier texte officiel, daté de 1665, oblige les pèlerins à être porteurs de papiers les autorisant à sortir du territoire, faute de quoi ils seront sévèrement punis. Il n'interdit pas les pèlerinages. Les réglementations ultérieures le recopient presque intégralement, en 1671, 1686, 1717, 1738. Dès l'origine, ces longs textes n'ont pas été lus entièrement et furent compris comme des interdictions et non comme des réglementations. En voici deux exemples fournis par deux chercheurs : 1 - En 1717, le curé de Combres (Eure-et-Loir, ar. Nogent-le-Rotrou, cant.Thiron) note dans son registre paroissial : "Le 15 novembre 1717, Ordonnance du Roy portant défense à tous les sujets d'aller en pèlerinage en pays étranger" Combien de paroissiens a-t-il dissuadés de partir ? 2 - En 1777, cinq pèlerins de Montblanc (Hérault, ar. Béziers, c. Servian) sont arrêtés par la police à Saint-Palais et emprisonnés au dépôt de mendicité de Pau. Ils sont dépouillés de tous leurs effets. L'officier de police convient que « si on appelle effets des papiers, des bourdons et des chaperons de cuir, je me suis fait une loi d'ôter à tous ces gens-là autant que j'en trouverai et que je ne leur rendrai jamais, les déchirant de suite et les faisant brûler pour leur faire voir par là qu'ils sont traités encore très doucement, puisque les ordonnances du roi concernant les pèlerinages, condamnent les pèlerins aux galères perpétuelles ». Ce fonctionnaire zélé, lui non plus, n'a pas bien lu le texte. Il a néanmoins libéré les malheureux, en oubliant de leur rendre l'argent que leurs familles leur avaient envoyé ! Il faut l'énergique intervention des autorités de Béziers et d'Auch, qui feignent d'ailleurs de croire que les « misérables marchaient sans passeports », pour que l'argent leur soit rendu. On colporte en effet partout que certains pèlerins, même munis de passeports « n'en sont pas moins de vrais brigands ». La peur du pauvre et de l'étranger grandit avec la dureté des temps. exemple 1: Jean Jourdain, exemple 2 : Jacques Voisin, arch. dép. Gers, C 342. Pour plus d'informations, lire l'article : Pèlerins des XVIIe et XVIIIe siècles "cette route existait avant le pèlerinage" comment le prouver ? Pour tenter de répondre à cette question, je ne peux que conseiller de s’imprégner des travaux des historiens valables. Voici deux articles fondamentaux : Robert Henri Bautier, "Recherche sur les routes de l'Europe médiévale, de la Méditerranée à Paris et aux foires de Champagne par le massif Central" dans bulletin philologique et historique du CTHS, 1960, tome 1, pages 93 à 143 où se trouvent d'autres références. Jean Hubert, "Les routes au Moyen Age" dans Association pour la diffusion de la pensée française, Paris 1959. Les Antiquisants disent que les Romains allaient chercher de l’étain en Galice, précisément par cette route. Pour aller plus vite, je vous conseille de regarder n’importe quel atlas historique qui donne les tracés des routes romaines ; En Espagne, le réseau s’édifie sous Auguste, Trajan, Hadrien. Pour la région qui nous intéresse, on voit une route qui relie Pampelune, Léon, Astorga et qui mène à Iria (Compostelle n’existait pas !) soit par Lugo soit par Braga. Et tout ça date de bien avant le IXe siècle… Une source est ce qu’il est convenu d’appeler l’Itinéraire d’Antonin, une autre est la carte de Peutinger (du nom de celui qui redécouvrit cette carte au XVIe siècle, une carte médiévale qui copie une carte de l’Empire romain faite au IVe siècle). Cette carte est illisible par quelqu’un qui n’est pas un spécialiste, mais c’est à partir de sa lecture que les spécialistes ont reporté le réseau sur des fonds de carte modernes. Pour avoir une idée, vous pouvez chercher sur Google : carte de Peutinger Espagne. Voici d'autres sources apportant des réponses à cette question : L'histoire des routes de France du Moyen âge à la Révolution, Paris : Presses de l'École nationale des ponts et chaussées, 1997 Les Communications dans la péninsule Ibérique au Moyen âge, actes du Colloque de Pau, 28-29 mars 1980, [organisé par le] Département de recherches Pyrenaïca, Université de Pau et des pays de l'Adour, Paris : Éditions du Centre national de la recherche scientifique, 1981 Verdon, Jean, Voyager au Moyen Age, Paris, Perrin, 1998 (hormis tout ce qui est dit sur le pèlerinage à Compostelle, qui date !) La circulation des nouvelles au Moyen Age, Congrès de la société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, Avignon 1993 (éd. 1994) J'habite la commune de Saint-Jacques d'Ambur, canton de Pontgibaud, Puy de Dôme La paroisse de Saint-Jacques d'Ambur a été séparée de la paroisse de Miremont en 1597-1598 sur les instance du puissant seigneur de Gimel, baron d'Ambur, de Rochebriand, de Beaufort et autres places, dont le berceau familial se situe dans la Corrèze. Je cherche toujours le pourquoi du nom de Saint- Jacques, nous ne sommes pourtant pas sur une route de pèlerins. Peut-être auriez vous la réponse à ma question ? |
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