Punaises de livres sur les chemins de Compostelle ?


Rédigé par Jahantad Mari le 1 Avril 2023 modifié le 1 Février 2024
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On a beaucoup parlé ces dernières années des punaises de lit qui infestent certains gîtes. Un pèlerin hindou, Jahantad Mari, qui étudie l'histoire du pèlerinage en Europe a bien voulu nous donner quelques résultats d'observations d'une variété de punaises très particulière. Seule notre grande insistance et la qualité des informations historiques que nous lui avons fournies en échange nous ont permis d'obtenir ces résultats encore très parcellaires. Nous croyons néanmoins utiles de les partager avec vous amis visiteurs de ce site. Nous regrettons particulièrement de n'avoir pu obtenir aucune image publiable de ces insectes.



Caractéristiques générales de ces insectes

Ce chercheur a repéré une première caractéristique étonnante. Les spécimens rencontrés sont rares et tous de sexe féminin. Ils peuvent être rattachés à la famille des punaises.  Il y a quatre souches principales toutes en France. Jusqu'à présent il semble qu'aucun de ces spécimens ne se soit reproduit. Elles ne s'attaquent pas uniquement aux marcheurs et aux pèlerins mais semblent privilégier les personnes qui leur fournissent des informations. Leurs attaques auraient été particulièrement virulentes dans certains laboratoires de recherche mais elles auraient plutôt touché les milieux politiques, journalistiques et certains ecclésiastiques. Ces quatre spécimens ont été trouvés sur le territoire français mais des manifestations de leurs piqures ont été repérées dans toute l'Europe et en Suisse. Deux d'entre eux ont été signalés de façon certaine en Espagne dont ils pourraient être originaires. Le climat français semble plus favorable à ce genre de punaises. Compte tenu des populations dont ces punaises semblent particulièrement friandes, il a été proposé de les appeler " punaises de livres ".

Pourquoi quatre spécimens ?

Pensant à la phrase fameuse de René de La Coste Messelière " tout est dans le Guide ", notre ami chercheur s'est demandé s'il n'y avait pas une corrélation entre ce nombre et les quatre chemins de Compostelle ayant leur origine en France. Aucune observation sérieuse n'a pu étayer cette hypothèse. Un naturaliste auvergnat, lui, a cependant signalé avoir un jour trouvé au Puy-en-Velay des restes d'un insecte inconnu qui aurait pu correspondre à la description du plus ancien des spécimens encore existants. Mais l'absence de preuve matérielle,  de photo ou de croquis ne permet pas de tirer quelque conclusion que ce soit de ce souvenir.
Il a toutefois été troublé quand il a appris fortuitement quelques années plus tard qu'une découverte similaire aurait été faite à Saint-Jean-Pied-de-Port. Mais le découvreur avait disparu et on ne fait pas de recherche scientifique sur des on-dit. La piste des quatre chemins est donc pour le moment abandonnée.

Le premier spécimen

Le plus ancien spécimen semble être apparu dans les années 1950. L'analyse de certains clichés permet d'affiner cette date et de prétendre qu'il a été actif avant 1954. Sa longévité est donc remarquable. Elle serait en relation avec l'incapacité de se reproduire. Des témoignages recueillis auprès d'internes de l'hôpital de Cadillac ont apporté la certitude que cet insecte y a été actif dans les années 1960 à une époque où il était sans doute encore seul. Des draps tachés de sang y auraient été trouvés.

Une variété du Sud-Ouest

Le second spécimen a été repéré dans la Région Midi-Pyrénées. Certaines caractéristiques particulières laissent penser qu'il pourrait être un lointain descendant d'un criquet venu d'Afrique du Nord. Il semble être attiré par les professionnels de la culture et serait allergique aux pèlerins. (Nous n'avons malheureusement pas pu obtenir d'informations ni sur la nature ni sur le nombre des observations qui conduisent à ces conclusions que nous livrons sous toutes réserves).

Les spécimens d'origine espagnole

Journaliste blessé à Pampelune
Les deux punaises espagnoles représentent deux générations différentes, sans lien de parenté. Les deux sont également nocives. Le comportement observé s'apparente à celui du bernard l'ermite et pourrait être présenté par la formule " ôte toi de là que je m'y mette ". Il a été remarqué en effet chez l'une et l'autre la propension à chasser d'autres insectes des structures où ils nichaient pour se glisser à leur place. Ceci ne les empêche cependant pas de voyager. La plus jeune a été observée à plusieurs reprises à Strasbourg et Bruxelles où elle semble particulièrement active . Un ami espagnol du chercheur qui fait cette étude a signalé le passage à Compostelle de la plus vieille à plusieurs reprises et sa présence à Pampelune au cours de l'année sainte. Pendant ce séjour, elle aurait grièvement blessé un journaliste de la radio locale. Les responsables de la radio n'ont toutefois pas souhaité s'exprimer à ce sujet. Aucun journaliste n'a par ailleurs été signalé dans les entrées des hôpitaux ou cliniques de la ville. Par contre notre ami a pu se procurer une photo du journaliste poursuivant son travail malgré ses piqures et son visage boursouflé.

Notre point de vue

Malgré son ambition d'être pluridisciplinaire, la Fondation n'avait pas jusqu'à présent eu l'occasion d'aborder cette science. Avant de publier ces notes, nous avons consulté des spécialistes français dont un ayant, lui aussi, fait le pèlerinage de Compostelle. Ce dernier nous a confié avoir également constaté l'existence de punaises de livres. Mais il ne les a pas reconnues comme de sexe féminin. Les deux spécimens qu'il a rencontrés, en Auvergne et dans le Gers, semblent asexués. Il n'a pas été possible de savoir si les insectes observés par ces deux personnes sont les mêmes ou différents.
L'existence de punaises de lit est tout à fait attestée. Que Compostelle ait pu engendrer des mutations de certaines variétés d'insectes de cette famille serait une manifestation nouvelle de la magie de ce chemin laquelle échappe encore au regard scientifique mais en l'occurrence ouvre au cauchemard plus qu'au rêve.