Des nouveautés ont contribué au succès de ces Patrimoniales.
Une place particulière a été donnée dans le programme à des contributions de pèlerins-chercheurs à côté des communications scientifiques de chercheurs professionnels. Sortant du cadre strict de l'organisation matérielle, l'association bretonne a pris le risque de proposer une intervention de sa Commission Histoire et Patrimoine dont les réalisations passées sont riches. Cette mise en commun d'une expérience régionale collective, correspond tellement aux objectifs de l’IRJ que nous l'avons acceptée avec beaucoup d’intérêt. Ses enseignements sont importants pour définir les articulations des travaux entre chercheurs professionnels et associatifs. J'y reviendrai.
La salle louée à la Municipalité nous a paru grande de prime abord quand nous l'avons découverte vide. Elle s'est avérée bien adaptée aux activités prévues car ces patrimoniales ne se sont pas limitées aux communications.. Rendons hommage à la qualité de l'organisation matérielle, confiée à l'association Compostelle-Bretagne en remerciant tous ses adhérents qui l'ont aménagée, puis assuré les indispensables services et contribué à la tenue harmonieuse du programme.
Mais commençons par une initiative intéressante pour la promotion de l'IRJ.
Des sympathisants de l'IRJ de Gradignan en marche vers Quimper
Ces Patrimoniales ont été précédées d’une marche de 4 jours pour les pèlerins de l'association de Gradignan, membre de l’IRJ, qui souhaitaient y assister. Certains marcheurs de cette association auraient bien aimé visiter la Bretagne sans assister aux journées car l'IRJ a une image trop intellectuelle à leurs yeux. Mais leur ancien président, Joseph Torguet, co-président opérationnel de l’IRJ, a fait à tous les participants l'« obligation » d’assister aux Patrimoniales. Il a réussi son opération de séduction car aucun n’a regretté d’avoir accepté.
Ils ont pu constater que l'IRJ fait coopérer des chercheurs non pèlerins et d’anciens pèlerins qui ont choisi de continuer à marcher, mais dans les archives dont on compte les volumes en mètres linéaires. Ces Patrimoniales leur ont permis de nouveaux contacts et ouvert des horizons. Elles sont un point de rencontre entre des chercheurs de tous niveaux, du responsable de la chaire du Camino de Santiago qui nous honore de sa présence à chacune, aux pèlerins curieux qui cherchent ensemble à connaître leur patrimoine. Elles sont le point de rencontre des chercheurs, des marcheurs et du public concerné par le patrimoine jacquaire.
Ils ont pu constater que l'IRJ fait coopérer des chercheurs non pèlerins et d’anciens pèlerins qui ont choisi de continuer à marcher, mais dans les archives dont on compte les volumes en mètres linéaires. Ces Patrimoniales leur ont permis de nouveaux contacts et ouvert des horizons. Elles sont un point de rencontre entre des chercheurs de tous niveaux, du responsable de la chaire du Camino de Santiago qui nous honore de sa présence à chacune, aux pèlerins curieux qui cherchent ensemble à connaître leur patrimoine. Elles sont le point de rencontre des chercheurs, des marcheurs et du public concerné par le patrimoine jacquaire.
Les journées de marche des pèlerins aquitains
La délégation départementale du Finistère a organisé ces quatre journées de marche, ponctuées de haltes dans des lieux chers aux pèlerins locaux. Le groupe était basé à Notre-Dame de Juvénat à Châteaulin (Finistère) un centre d’accueil géré par les Frères de Ploërmel.
21 octobre : la pointe Saint-Mathieu
22 octobre : l’église Saint-Jacques de Locquirec et sa relique de saint Jacques, photo ci-contre (Cl. Bernard Delhomme)
23 octobre : La vallée des saints à Carnoet
24 octobre : Pont-Croix
La photo ci-dessous montre le groupe des pèlerins de Gradignan devant la statue de saint Jacques à Carnoet
Les journées patrimoniales
Le but de ces journées Patrimoniales est de réunir autour du patrimoine jacquaire des chercheurs curieux et des professionnels. Les curieux font souvent partie des associations de pèlerins soucieuses de culture, mais d’autres sont d’origines très diverses. Les professionnels sont de deux sortes, les uns consacrent leur carrière à saint Jacques, d’autres ne font que le croiser.
A côté des apports des professionnels, toujours de haut niveau et novateurs, le programme des deux Journées de 2024 a fait une place plus grande à des curieux, chercheurs locaux irremplaçables pour enrichir les recherches académiques.
Les paragraphes qui suivent ne prétendent pas être un compte-rendu des Patrimoniales qui sera fourni ultérieurement. Ils rappellent très brièvement le contenu de chaque prestation.
A côté des apports des professionnels, toujours de haut niveau et novateurs, le programme des deux Journées de 2024 a fait une place plus grande à des curieux, chercheurs locaux irremplaçables pour enrichir les recherches académiques.
Les paragraphes qui suivent ne prétendent pas être un compte-rendu des Patrimoniales qui sera fourni ultérieurement. Ils rappellent très brièvement le contenu de chaque prestation.
Communications des chercheurs professionnels
Miguel Taín, directeur de la chaire du Camino à l’Université de Santiago
a détaillé l’autel majeur de la cathédrale de Compostelle avec les trois représentations de saint Jacques, apôtre, pèlerin et combattant. Pour la première fois, il a montré que derrière le devant d’autel est dissimulé un cénotaphe de saint Jacques qui a remplacé au XVIIe siècle celui du XIIe.
Patxi Ramallo docteur en archéologie
a analysé les ossements découverts sous les pavés de la cathédrale de Compostelle. Cette analyse ostéologique et biomoléculaire permet de mieux connaître leur origine. Pour la 1e fois, il a présenté au public les ossements contenus dans la tombe de l’évêque Teodomir.
Pablo Nogueira Santiago, docteur en histoire,
absent, a envoyé une comparaison entre les calvaires bretons et les calvaires galiciens, présentée par Elvire Torguet.
Jean-François Goudesenne, musicologue, absent,
promet un texte sur le patrimoine musical autour de saint Jacques, au XIIe siècle qui sera diffusé à réception..
Denise Péricard-Méa, co-présidente scientifique de l’IRJ,
j’ai choisi de parler du patrimoine immatériel en Bretagne, en présentant la légende de saint Jacques évangélisateur de l’Irlande et de la Bretagne puis un roman de chevalerie du XIVe siècle, l’histoire de Pontus fils du roi de Galice et Sidoine, fille du roi de Bretagne.
a détaillé l’autel majeur de la cathédrale de Compostelle avec les trois représentations de saint Jacques, apôtre, pèlerin et combattant. Pour la première fois, il a montré que derrière le devant d’autel est dissimulé un cénotaphe de saint Jacques qui a remplacé au XVIIe siècle celui du XIIe.
Patxi Ramallo docteur en archéologie
a analysé les ossements découverts sous les pavés de la cathédrale de Compostelle. Cette analyse ostéologique et biomoléculaire permet de mieux connaître leur origine. Pour la 1e fois, il a présenté au public les ossements contenus dans la tombe de l’évêque Teodomir.
Pablo Nogueira Santiago, docteur en histoire,
absent, a envoyé une comparaison entre les calvaires bretons et les calvaires galiciens, présentée par Elvire Torguet.
Jean-François Goudesenne, musicologue, absent,
promet un texte sur le patrimoine musical autour de saint Jacques, au XIIe siècle qui sera diffusé à réception..
Denise Péricard-Méa, co-présidente scientifique de l’IRJ,
j’ai choisi de parler du patrimoine immatériel en Bretagne, en présentant la légende de saint Jacques évangélisateur de l’Irlande et de la Bretagne puis un roman de chevalerie du XIVe siècle, l’histoire de Pontus fils du roi de Galice et Sidoine, fille du roi de Bretagne.
Trois communications de pèlerins curieux
Le couronnement de saint Jacques
Jean Magueritte, journaliste, association normande,
a présenté l’église Saint-Jacques de Montebourg en Normandie, sa place supposée sur les chemins de Compostelle et son riche patrimoine, avec sa cérémonie originale du couronnement de saint Jacques.
Jean-Luc Penna, responsable de la commission histoire de la région Rhône-Alpes,
a détaillé son enquête sur un tableau de saint Jacques conservé dans une église de Savoie. S’il n’en a pas trouvé l’auteur, il a trouvé qu’il s’agit d’une copie d’une œuvre flamande déjà étudiée. Et il a retrouvé, avec beaucoup de patience, la série de portraits d’apôtres dont ce tableau fait partie.
Jean Gauter, adhérent de l'association Compostelle-Bretagne, membre de la commission Patrimoine et histoire
nous a, lui, embarqués dans sa quête patiente du patrimoine conté et chanté en Bretagne qui l'a conduit à publier un livre
a présenté l’église Saint-Jacques de Montebourg en Normandie, sa place supposée sur les chemins de Compostelle et son riche patrimoine, avec sa cérémonie originale du couronnement de saint Jacques.
Jean-Luc Penna, responsable de la commission histoire de la région Rhône-Alpes,
a détaillé son enquête sur un tableau de saint Jacques conservé dans une église de Savoie. S’il n’en a pas trouvé l’auteur, il a trouvé qu’il s’agit d’une copie d’une œuvre flamande déjà étudiée. Et il a retrouvé, avec beaucoup de patience, la série de portraits d’apôtres dont ce tableau fait partie.
Jean Gauter, adhérent de l'association Compostelle-Bretagne, membre de la commission Patrimoine et histoire
nous a, lui, embarqués dans sa quête patiente du patrimoine conté et chanté en Bretagne qui l'a conduit à publier un livre
Contribution de la commission Patrimoine et histoire de Compostelle-Bretagne
Confier une intervention à une commission Patrimoine et histoire d'une association était l'innovation majeure de ces Patrimoniales.Bâtir collectivement, en peu de temps, sans aide extérieure une communication sur un sujet difficile était un défi important. Pierre Nédellec, président de cette commission a choisi d’unir les efforts des cinq départements pour le relever et présenter un travail commun. Responsable scientifique du programme, je l'ai accepté parce qu'il avait sa place dans une Patrimoniale mais avec appréhension.
Le thème choisi, « de Bretagne en Galice par la mer », disons-le d’emblée, s’est soldé par une déception pour les membres de la commission. En ayant rassemblé tous les écrits de leurs prédécesseurs, ils ont constaté qu’ils ne résistaient pas à une critique sérieuse. Les rares sources étaient généralisées à outrance, tous les « pèlerins » mentionnés ne se rendaient pas forcément à Compostelle. Ce travail collectif est un exemple pour tous les chercheurs amateurs. Il a permis de comprendre que les interrogations doivent se substituer aux paraphrases et que, de là, surgiront des réponses faisant avancer la recherche.
Les autres activités des patrimoniales
Et aussi ...
1- La présentation du film de l’abbé Branthomme, tourné en 1953 sur le Camino Francés
2- Une table ronde « Pèlerins du siècle dernier et d’aujourd’hui face à l’histoire »
3- Une intendance partagée
4- Un stand de livres
5- Une exposition sur le patrimoine jacquaire en Bretagne
6- Une exposition prêtée par l’Espagne présentant les credenciales du monde
7- Un concert à la cathédrale du chœur Mouez Ar Jakez
2- Une table ronde « Pèlerins du siècle dernier et d’aujourd’hui face à l’histoire »
3- Une intendance partagée
4- Un stand de livres
5- Une exposition sur le patrimoine jacquaire en Bretagne
6- Une exposition prêtée par l’Espagne présentant les credenciales du monde
7- Un concert à la cathédrale du chœur Mouez Ar Jakez