Sa Compostela
La Compostela lui servit de document d’identité (comme crédenciale) lors de son pèlerinage romain ultérieur, car il est documenté que certaines institutions l’acceptaient pour être accueilli comme pèlerin. Donc, la Compostela de Boret conserve quatre tampons des institutions qui l’ont assisté au cours de son voyage vers Rome (que je n’ai pas pu identifier) et une note manuscrite où l’on lit: “1750, Mateo Savioli, Prior di S. Giacomo di Rimini”.
L’imprimé présente la même gravure de Santiago que sur la Compostela déjà vue, mais ici avec l’indication expresse de quatre-vingts jours d’indulgence à celui qui, par dévotion, réciterait devant cette image une prière orale approuvée par l’Eglise.
Une gravure inconnue du maître-autel de la cathédrale de Saint-jacques de Compostelle
Dans notre gravure, il y a trois textes écrits en latin qui encouragent la dévotion à l’image de l’Apôtre malgré l’éloignement de l’original.
“ Nous avons vu une étoile dans l’ouest, nous venons adorer la tombe.
Étoile de Jacob contre hérétiques et turcs, qui ne sera jamais changée ”.
On lit dans la colonne de gauche, en référence à l’emplacement du baldaquin sur la tombe de l’apôtre :
Piramis haec ubi pervivunt tumulata IACOBI Ossa ESGUEBA tibi aere dicata fluit.
" Cette pyramide surgit où se trouvent perpétuellement les os empilés de Saint Jacques; Esgueba te le dédie "
Nomine sub tanto cunctis sic visere prestet, Umbram si haud cuncti Corpus adire valent.
" Un nom si illustre offre à tous de visiter non seulement son esprit mais tout son corps "
Qui stat in Signum populorum, Ipsum Gentes deprecabuntur, Et erit Sepulchrum eius gloriosum, Isa[ías], Cap. 11, Num. 10.
“ Celui qui apparaît comme un étendard devant les nations, les peuples viendront vers lui, et son tombeau sera glorieux ”.