François de Tours, père capucin
Il entreprend son voyage en Espagne à son retour des Indes après y avoir vécu 20 ans, ce qui permet de comprendre son grand intérêt pour les manifestations païennes survivant dans l’Eglise.
François-Marie frère capucin de Tours, missionnaire aux Indes de 1680 à 1689
« une grammaire, arrangée selon la grammaire latine […] Ce sera l'entrée de toutes les langues de l'Inde, que l'on peut apprendre en partant d'elle ».
« Ils introduisent dans le christianisme des nouveautés païennes, mêlant le service de Dieu et celui de Belial [… ]
Dans les cérémonies nous enterrons nos chrétiens et nous les baptisons selon l’Eglise romaine. Les Jésuites y mêlent les superstitions des Idolâtres. Nous leur avions défendu de se barbouiller le visage et le corps de fiente de vache ou de la cendre, ils l’ont permis [… ] »
De retour en France, le départ pour l'Espagne
Toujours est-il que François quitte Nevers au début de décembre 1698. A Tours, il retrouve son compagnon Esprit de Tours.
Première partie : Nevers-Tours par la Loire, puis Paris :
« Je m’embarquai à Nevers dans une cabane, qui est une voiture ordinaire. Dans ces cabanes tous ceux qui ont de l’argent sont les bienvenus, aussi y voit-on toutes sortes de gens […] Ayant rejoint notre compagnon nous en partîmes pour faire notre voyage sous la garde de Dieu et accompagné de son saint ange [le Saint-Esprit !], le 19 décembre 1699, et prîmes la route de Paris ».
Le projet est de voyager en bateau. Depuis Paris, ils choisissent de suivre la Seine jusqu’au Havre. Le Havre-Honfleur en bateau, Caen. Ils sont à Touques le 15 février 1699, soit deux mois après avoir quitté Tours. Heureux de retrouver la France après 20 années, ils semblent goûter aux plaisirs du tourisme, sans être pressés par le temps, ce qui explique que le récit n’apporte rien d’autre que des descriptions déjà connues. Après le Mont-Saint-Michel et Saint-Malo, ils embarquent à Morlaix le 26 mars.
Chemin faisant, les deux compagnons faisaient étape dans les couvents de Capucins où ils étaient informés dans chaque lieu de la vie politique et religieuse, tout en informant de la vie en Inde et des rapports avec les Jésuites.
En Espagne et au Portugal
Suite et fin
En 1703 François-Marie était à Rome pour préparer une mission au Tibet. On dit que ce qui l'avait motivé, c'était la rumeur ancienne selon laquelle il y aurait là-bas des communautés chrétiennes qui pouvaient être « revitalisées ». Il y serait resté jusqu’en 1704.
Ce manuscrit est une copie, comme le prouvent diverses corrections. Il y subsiste quelques incohérences. Les renseignements obtenus de l'archiviste de la Bibliothèque franciscaine m'ont été très utiles pour sa présentation. Je l'en remercie chaleureusement.
2 - « Lettre du R. P. Paul de Vandome Capucin Missionnaire des Indes Orientales, au R. P. François Marie de Tours religieux capucin et missionnaire ». (A Blois, ce 30 octobre 1702) ; http://www.numelyo.bm-lyon.fr
3 - Archives Nationales, manuscrit K1374, Missions étrangères, document n°1, Projet de règlement (doc. 31 Aux personnes zélées pour le salut des âmes),
Romain Planté, Propager la foi catholique et la grandeur du roi en Orient : des capucins bretons et tourangeaux en terre d’Islam. Conditions de vie des missionnaires et interactions avec les populations locales. Master 2 Histoire. 2013.
4 - Bibliothèque franciscaine de Paris, ms.79, p.76-84.
5 - Le 8 mars 1707, il écrit une lettre racontant le Népal où ils sont passés entre janvier et mars
https://books.openedition.org/editionscnrs/40949?lang=fr
6 - Snellgrove David Llewellyn, A cultural history of Tibet, 1995, London : Shambhala.
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