Or, Nicolas Flamel a existé. Il est né à Paris vers 1340 et il y est mort en 1418.
Il était écrivain public et copiste à Paris, près de Saint-Jacques-de-la-Boucherie.
Il faut attendre 1430 pour que le Flamand Gilbert de Mets le présente dans sa Description de la ville Paris…
« Flamel l’aîné, écrivain qui faisait tant d’aumônes et hospitalités, et fit plusieurs maisons où gens de métier demeuraient en bas. Et du loyer qu’ils payaient étaient soutenus pauvres laboureurs en haut… Il montrait l’écriture chez lui et gardait des pensionnaires ».
Sa vie est résumée sur son épitaphe conservée au musée de Cluny.
Ici Nicolas Flamel jadis écrivain a laissé par son testament à cette église certaines rentes et maisons qu’il avait achetées de son vivant, pour faire un service divin et distributions d’argent chaque année aux Quinze-Vins, à l’hôtel-Dieu et autres églises et hôpitaux à Paris. Soit prié pour les trépassés.
Un alchimiste post mortem
Une première trace de sa vocation d’alchimiste date de la fin du XVe siècle, dans Le Livre Flamel, adaptation d’un traité d’alchimie du XIVe siècle.
En 1561, l’alchimiste Robert Duval pense que sa recette est en forme d’énigme sur l'arcade du charnier du cimetière des Innocents qu’il a bâtie en 1407.
« l’énigme figure deux serpents ou dragons. Seuls le comprendront les plus savants, qui ont la connaissance de ce trésor si rare, si caché, si céleste ».
En 1612, est traduite une œuvre attribuée à Flamel, Figures hiéroglyphiques dans laquelle sont introduits saint Jacques et le pèlerinage en Galice sur le chemin duquel il pense trouver un savant capable de lui déchiffrer un livre précieux acheté à un Juif
« Enfin, ayant perdu espérances de jamais comprendre ces figures, je fis un voeu à Dieu et à monsieur saint Jacques de Galice, pour demander l'interprétation du livre à quelque Juifs en quelque synagogue d'Espagne. Ayant pris l'habit et le bourdon […] je me mis en chemin et tant fit que j'arrivai à Montjoie et puis à Saint-Jacques où, avec une grande dévotion j'accomplis mon vœu. Cela fait, dans Léon au retour je rencontrai un médecin juif chrétien, appelé maître Canche. Quand je lui eus montré les figures de mon extrait […il décide de venir avec moi] et de Léon nous passâmes à Oviedo et de là à Sanson où nous nous mîmes sur mer pour venir en France. Notre voyage avait été heureux mais […Canche meurt à Orléans].
Qui voudra voir l'état de mon arrivée et la joie de Perrenelle, qu'il nous contemple tous deux sur la porte de la chapelle Saint-Jacques-de-la-Boucherie où nous sommes peints, moi rendant grâce aux pieds de monsieur saint Jacques de Galice et Perrenelle à ceux de monsieur saint Jean […] Finalement je trouvai ce que je désirais…
Dans les années suivantes, le charnier des Innocents devint le lieu de réunion des « adeptes » ainsi que les « portaux d’Eglises que Nicolas Flamel avait fait construire ».
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Pour en savoir plus :
2 - Dans Wikipédia :
- Flamel, article du spécialiste de l’alchimie médiévale, Didier Kahn
- Cimetière des Innocents.
3 - Informations supplémentaires sur le site Inventaire, en accès libre.
Ensuite :
Quelques étapes consacrées aux Amours pèlerines à travers les sièclesLiens avec le projet « Etoiles du Patrimoine Saint-Jacques »
Promu par les Constellations Saint-Jacques présentées sur cette pageEtoiles :
Nicolas Flamel, personnage ayant un lien avec Compostelle
Plaque épitaphe et tour Saint-Jacques, patrimoine matériel encore visible
Constellation :
L'alchimie sur les chemins, Constellation thématique possible