Main de saint Jacques Reading (cl. association anglaise)
La Vie de saint Jacques de Tarentaise, datable des XIIe ou XIIIe siècle, raconte comment le saint a délivré par sa « pure prière » les îles de Lérins du « dragon pestifère ». Il a continué à exercer cette fonction, même concurrencé par saint Roch qui est allé jusqu’à lui emprunter son costume. Il était fréquent que des fidèles changent de protecteur, certains allant jusqu’à changer le nom de leur village de Saint-Jacques en Saint-Roch !
A l’inverse, les habitants de Locquirec (Finistère) ont changé de patron, troquant leur « bien vieux Kirec pour saint Jacques » qui, disent-ils, leur est arrivé au port dans une barque de pierre !
A l’abbaye de Reading en Angleterre, au XIIe siècle, la relique d’une main de saint Jacques (image ci-dessus) guérit les épidémies de peste. Le miracle IV raconte que, en un an à peine, treize moines de l’abbaye ayant succombé, les survivants décidèrent d’agir. Ils convoquent le peuple à l’église afin qu’il chante des litanies et suivent une grande procession. « Les malades furent portés dans les rues afin qu’ils puissent lever les yeux sur le reliquaire qui contenait la main sacrée et être délivrés de leurs maux. Le même jour et à la même heure, l’épidémie cessa, la douleur du peuple fut dissipée et la colère de Dieu apaisée ».
Le miracle XIV relate une autre épidémie à Bucklebury et dans les villages alentour. L’abbé de Reading vint sur place célébrer une messe en l’honneur du bienheureux Jacques après laquelle il bénit une grande quantité d’eau dans laquelle il plongea le reliquaire contenant la main sacrée. Ensuite, avec cette main de l’apôtre tenue en l’air il monta sur une éminence d’où il bénit la région et donna des instructions pour qu’on asperge d’eau sainte chacune des maisons, ce qui fut fait, et l’épidémie cessa instantanément.
Bien plus tard, lorsque la peste noire répéta périodiquement ses ravages, on invoquait systématiquement saint Jacques.
Dans les cas d’urgence, les multiples reliques de saint Jacques étaient tout aussi efficaces que celles de Compostelle (même si, on le verra, cela n’empêche pas d’y envoyer quelques émissaires). Un texte de 1025 affirme déjà que « cette piété divine n'opère pas seulement dans le lieu qui doit être révéré en toute dévotion [Compostelle] mais aussi dans tous les lieux consacrés au nom du saint. Il existe ainsi, en Normandie, une église consacrée à sa mémoire [Saint-James-sur-Beuvron] dans laquelle sont vénérées ses reliques très précieuses, où se produisent quotidiennement de nombreux miracles ».
A venir :
Pèlerinages en temps de peste au XVe siècle - étape 6
1466, Léon de Rozmital pèlerin face à la peste - étape 7
1620, Pèlerins d’Elbeuf vecteurs de la peste - étape 8
Pour en savoir plus sur les miracles de saint Jacques, vous trouverez sous ce lien les récits des 27 miracles attribués à l'intervention de saint Jacques par l'action de sa main conservée à Reading
A l’inverse, les habitants de Locquirec (Finistère) ont changé de patron, troquant leur « bien vieux Kirec pour saint Jacques » qui, disent-ils, leur est arrivé au port dans une barque de pierre !
A l’abbaye de Reading en Angleterre, au XIIe siècle, la relique d’une main de saint Jacques (image ci-dessus) guérit les épidémies de peste. Le miracle IV raconte que, en un an à peine, treize moines de l’abbaye ayant succombé, les survivants décidèrent d’agir. Ils convoquent le peuple à l’église afin qu’il chante des litanies et suivent une grande procession. « Les malades furent portés dans les rues afin qu’ils puissent lever les yeux sur le reliquaire qui contenait la main sacrée et être délivrés de leurs maux. Le même jour et à la même heure, l’épidémie cessa, la douleur du peuple fut dissipée et la colère de Dieu apaisée ».
Le miracle XIV relate une autre épidémie à Bucklebury et dans les villages alentour. L’abbé de Reading vint sur place célébrer une messe en l’honneur du bienheureux Jacques après laquelle il bénit une grande quantité d’eau dans laquelle il plongea le reliquaire contenant la main sacrée. Ensuite, avec cette main de l’apôtre tenue en l’air il monta sur une éminence d’où il bénit la région et donna des instructions pour qu’on asperge d’eau sainte chacune des maisons, ce qui fut fait, et l’épidémie cessa instantanément.
Bien plus tard, lorsque la peste noire répéta périodiquement ses ravages, on invoquait systématiquement saint Jacques.
Dans les cas d’urgence, les multiples reliques de saint Jacques étaient tout aussi efficaces que celles de Compostelle (même si, on le verra, cela n’empêche pas d’y envoyer quelques émissaires). Un texte de 1025 affirme déjà que « cette piété divine n'opère pas seulement dans le lieu qui doit être révéré en toute dévotion [Compostelle] mais aussi dans tous les lieux consacrés au nom du saint. Il existe ainsi, en Normandie, une église consacrée à sa mémoire [Saint-James-sur-Beuvron] dans laquelle sont vénérées ses reliques très précieuses, où se produisent quotidiennement de nombreux miracles ».
A venir :
Pèlerinages en temps de peste au XVe siècle - étape 6
1466, Léon de Rozmital pèlerin face à la peste - étape 7
1620, Pèlerins d’Elbeuf vecteurs de la peste - étape 8
Pour en savoir plus sur les miracles de saint Jacques, vous trouverez sous ce lien les récits des 27 miracles attribués à l'intervention de saint Jacques par l'action de sa main conservée à Reading